Thursday, August 09, 2007

Kommando Kantien





L'auteur de cet article est lassé des morales molles. Adeptes du girouetisme et autres formes de soumissions aux codes sociaux au prix de l'authenticité morale, j'ai décidé de vous combattre. Car vous n'êtes que les feuilles mortes de l'humanité, j'ai bien envie de vous fouler du pied.

Si certains sont encore sensibles au "Tu dois" de mon ami Emmanuel, il va être temps de comprendre que bien qu'il soit a priori et non contextualisé, il faut l'appliquer de temps à autres aux situations concrètes. Ainsi si la morale doit être remise en questions et remise en cause, il faudrait d'abord oser lui obéïr.

La tolérance oui, mais transiger non. Le compromis oui, mais se compromettre non.

Congrégation de pleutres, l'on ne condamne que ce qui tue ou révolte. Nous n'avons promu que la vie biologique et l'ordre social muet. Ce qui ne vous as pas tué ne vous a pas rendu plus fort. C'est dans l'économie que se sont noyées les consciences critiques.

Nous avons tué Dieu, mais le bourgeois respire encore.

Tuesday, June 12, 2007

Réussir à échouer.




Afin d'offrir à nos urgences actuellement surchargées un léger répis, voici 8 leçons pour transformer votre misérable "tentative" qui s'apparente actuellement à un appel à l'amitié (pleine d'un interêt pathologique et de pitié) en une magnifique fin pour votre échec existentiel évident.


I. PAS DE MEDICAMENTS ! C'est la solution de tafioles, et ça ne marche jamais. En effet vous vomirez, on vous fera un lavage gastrique, mais vous n'allez pas souffrir plus que ça, et encore moins crever. Rangez les Xanax, et trouvez vous un courage.

II. Taisez votre projet ! Vous risqueriez de vous retrouver avec un casse-couilles du boulot qui a décidé de faire sa bonne action le jour prévu pour votre mort ! Un suicide efficace se fait seul, et dans l'silence.

III. La fameuse lettre : faites court. Personne ne veut plus lire les visions hallucinées d'un loser (va falloir que je change de blog moi) sur le monde qu'il aurait voulu voir ! Même pas les gentils psychologues de Saint-Anne ! Alors vous trouvez une phrase choc (évitez "Qui m'aime me suive!" vous allez vous sentir con) qui en mettra plein la vue à vos lecteurs posthumes (votre môman qui vous a fait chier toute votre enfance, si la conne ne s'est pas déjà tuée en vous voyant rater votre vie).

IV.a. S'ouvrir les veines : le grand classique/cliché. Il est vrai que la couleur rouge sombre du sang peut faire son petit effet sur la moquette du salon, ou bien le bain qui change de couleur, mais soyons sérieux : on met énormément de temps à s'vider de tout le sang nécessaire pour crever. De plus, pour arriver à une expulsion sanguine suffisante faut vraiment bien s'ouvrir, ce qui demande soit dextérité et bon matériel soit charcuterie : comme vous n'avez jamais su rien faire, vous risquez d'en arriver à la seconde partie, peu ragoutante qui vous donnera la nausée en cette dernière journée ! Ce serait dommage quand même avouez le !

IV.b. Pour les plus acharnés et accrochés à ce cliché gothisant, suivez l'adage anglais : "Always remember kids, it's down the street, not across the road !". En effet afin d'atteindre une ouverture optimale et difficile à contrôler par les médecins, ouvrir la veine de haut en bas est un très bon moyen. Pour une totale efficacité, pensez au garot ! Et oui, il n'est pas uniquement utile à ces connards de junkies ou à ces samaritains du don du sang !

V. La défenéstration, la méthode ultime. En effet peu de choses pourront vous empêcher de crever une fois que votre cerveau rabbougri aura repeint le bitume façon art moderne, c'est donc l'option la plus pratique. Inconvénients : trouver le bon endroit, avec une vue agréable et un accès facile, le risque de finir dans le journal de TF1 (ce qui serait l'apogée d'une vie de merde). Avantage : c'est zoliiiiiii.

VI. La noyade. Oui bon on est plus au XIXème siècle mais certains y pensent encore. Son problème majeur est que aussi grande soit votre motivation d'en finir (et on vous comprend), vos poumons risquent de vous faire la gueule quand ils se rempliront d'eau (alors qu'en sautant, aucune aile ne risque de vous pousser). Alors pensez à vous incapaciter avant (un saut d'un pont, le choc avec l'eau pouvant assomer, ou alors une eau très très froide).

VII. Un seul mot d'ordre : Just do it right.

Sunday, February 11, 2007

Contingence



Le monde est contingent. L'homme l'est aussi.

Si nous sommes contingents nous ne sommes donc pas nécessaires. Nous voilà projetés comme des être-là, comme des présences sans motif. Toutefois l'être-là est, l'actif du verbe n'est pas hasardeux. Voilà donc une action, un état non passif mais bien actif, qui n'est ni nécessaire ni justifiée.

La donnée est pourtant là, du moment où nous naissons au moment où nous sommes capables de cet acte reflexif qu'est la pensée, nous sommes. Il s'est agit pour nous de ne jamais arrêter cette action, de continuer ce travail acharné de perpétuation. Nous ne sommes bien certains que de ça "je suis", il m'est donc nécessaire de continuer à être, ne sachant pas ce que c'est de ne pas être.

Un peu comme des Vladimir et des Estragon d'un En attendant Godot mondial, nous n'avons su que nous maintenir dans cette "étant", passif dans ses volontés, actif dans sa perpétuation. Nous ne voulons pas être, nous le devons. Tout comme pour les personnages sus-cités peut alors se poser le problème du suicide, accepter d'arrêter, non pas comme le dirait Diogène "d'oublier de respirer" mais tout simplement de décider de ne plus le faire. Car nous n'avons pas de raison de le faire, car rien n'est nécessaire.

Toutefois, il reste plus sage, en veillant à ne pas renverser la logique, de trouver dans la perpetuation de la vie de quoi tolérer sa pourtant évidente contigence. La vie ne s'auto-justifie pas elle-même, elle fait oublier qu'elle est à la base spontanée, sans cause, sans but.

C'est là où pour nous entre en scène l'art, et plus précisément la musique. Nous ne savons pas pourquoi la musique créé en notre être une harmonie, un sentiment de bien-être le terme n'est pas léger, bien être c'est avoir le sentiment d'une étance agréable. J'oublie alors le travail que me demande ma vie, à ce silence du monde que pourtant l'on veut questionner, j'oublie aussi ce Godot qui n'arrive pas. Je n'ai peut-être même pas envie qu'il arrive, je veux juste rester là, pour continuer à admirer ce que d'autres être-là, comme moi, arrivent à créer, comment ils me font oublier la légereté de mon être.

Alors je reste, ici, dans cette contingence, un petit peu, pour voir, pour écouter, pour être vraiment sûr qu'au final ce que j'avais n'était pas tout ce dont j'avais besoin. Peut-être aussi pour rendre aux autres cette perpetuation plus acceptable, car plus raisonnable.

Wednesday, January 17, 2007

Le suicide en tant qu'acte moral





Il faut parfois savoir abandonner. C'est ce que je tente de soutenir à mes congénères plus parasites que créateurs. Passer l'arme à gauche, c'est un acte qui peut être moral.

Une fois ton statut d'inutile cancrelat déclaré et validé, je ne peux t'en vouloir de disparaitre du monde. Effectivement tu ne vas rien apporter à tes pairs, et de ce fait, tu trouves le droit de ne plus les embarasser. Car effectivement, il y a des gens qui n'ont pas pour projet le bonheur des hommes, l'amélioration de la race humaine, ou même l'alimentation spirituelle de leurs frères. Ces gens, sans perspectives louables, doivent pouvoir trouver une sortie de secours à ce monde qui manifestement ne les préocupe pas tant que ça.

Le suicide ne doit donc pas être un acte égocentrique, mais tourné vers autrui. Le plus dur est de faire ce retournement, il nécessite une prise de conscience. Elle se fait par une question simple :

Que comptes-tu faire pour l'humanité ?

Si une réponse claire et négative te vient à l'esprit, comme une évidence indéniable : rien, je ne saurais te tenir rigueur d'un acte qui dans d'autres conditions aurait été lâcheté : la meurtre de soi.

La teneur morale du suicide tient donc en la pertinence de la réponse à cette question, qui doit être honnête et réflechie. Le simple artisan, qui pense pouvoir offrir à sa progéniture une vie bien faite, ou encore le fonctionnaire qui veut aider au fonctionnement de la cité ne sont pas inutiles à l'humanité. Nous (les partisans de la Nouvelle morale) ne faisons pas d'eugénisme en ne selectionnant que les philosophes et les scientifiques !

Ne doit se suicider que celui qui sait qu'il n'est pas uniquement animé par la quête du bonheur de l'humanité.


(L'auteur ne saurait être tenu responsables des conséquences mortelles de la lecture de cet article. Bien à vous, Ecrelinf. Bisous kiss kiss.)

Wednesday, December 27, 2006

Et avec elle vinrent les oiseaux.



Il était une fois le post-hardcore.

Ce sont des cds comme Somewhere along the highway qui vous rappellent que la musique, bah c'est sympa quand même. Faisons le sans aucune structure, histoire d'être bien chiant.

Cult of Luna c'est du sang dans tes respirations, c'est l'alliance morbide et vitale de tes organes défectueux et de ton souffle inspiré. C'est ce que t'arriveras jamais à sortir de ta bouche, mais qui sera toujours dans tes tripes. C'est l'élévation ultime d'un coup de poing dans le ventre. Ca te rappelle que tu vas crever sous peu, mais qu'en attendant t'es immortel.

"Marching to the heartbeats". Exactement. C'est la cadence des palpitations énervées d'un coeur humain qui anime ce cd, dans ses plus infâmes retournements et ses plus beaux élans.

Cult of Luna sont les nyctalopes de la musique.

Somewhere along the highway.


(commentaire non signé, commentaire supprimé)

Friday, December 01, 2006

Kikoolol


Depuis hier, j'ai mal à la vie.
Rien ne va plus, sur mon âme il y a de la pluie.
O douleur, tu es si difficile
Parfois je me dis que plus rien ne brille
Mickael n'est plus amoureux de moi
Pourquoi ? Ca je ne le sais pas.
Ca peut paraître un peu insipide
Mais parfois je pense au suicide.
Des larmes et du sang
C'est ce que retrouveront mes parents
Entre deux Glamour par terre
Ca va faire flipper grave ma mère.
Personnne me comprend
Ils sont trop cons les gens.
Cher blog, je te laisse maintenant
Je vais me laver les dents.
Jennifer.

Thursday, November 16, 2006

Pourriture




Que ce corps de viande lourde, si lourd.
Soit d'air et d'eau, se résolve en rosée.
Que la morale n'eut pas mis (à tort) son véto sur le meurtre de soi.
Et que tous les usages de ce monde me semblent fatigués, plats, défraichis.
Il fait vomir.



C'est en regardant dans les entrailles de sa propre médiocrité qu'on se dit que parfois : rien ne vaut la peine. La décomposition semble être partout, surtout dans nos mains propres. Autant les fourrrer dans ses poches, qu'on puisse pourrir en paix.

Il est pas facile à construire, ce putain d'invincible été.