White world

Ca y est. J'ai enfin eu froid.
Les corps vont lentement s'engourdir, l'on va laisser à notre peau un peu de répis, plus de sueur et plus de soleil. Les têtes vont se remettre à fonctionner. Les neurones sont d'étranges petits animaux qui vivent l'hiver, et hibernent l'été.
Oui, car même étant Parisienement-français, je ne râle pas sur le mauvais temps, je l'attend chaque année avec un peu plus d'impatience. Ces premiers jours de fraîcheur, ces premières pluies, ces orages de fin du monde, ce froid tranchant, c'est la vraie vie qui revient.
Car à bien y penser, le monde n'est pas fait de plages ensoleillées ni de campagnes qui sentent le roussi. C'est le froid, la mort, le gris et la nuit. Ravi de vous ramener sur Terre les copinous.
Ravi de pouvoir enfiler une écharpe autour de mon cou, et une parka doublée sur mon dos, tout en écoutant Agalloch, en prônant la fin du monde dans mon confort d'européen. J'aime cette descente du mercure, et elle commence maintenant.