Le suicide en tant qu'acte moral

Il faut parfois savoir abandonner. C'est ce que je tente de soutenir à mes congénères plus parasites que créateurs. Passer l'arme à gauche, c'est un acte qui peut être moral.
Une fois ton statut d'inutile cancrelat déclaré et validé, je ne peux t'en vouloir de disparaitre du monde. Effectivement tu ne vas rien apporter à tes pairs, et de ce fait, tu trouves le droit de ne plus les embarasser. Car effectivement, il y a des gens qui n'ont pas pour projet le bonheur des hommes, l'amélioration de la race humaine, ou même l'alimentation spirituelle de leurs frères. Ces gens, sans perspectives louables, doivent pouvoir trouver une sortie de secours à ce monde qui manifestement ne les préocupe pas tant que ça.
Le suicide ne doit donc pas être un acte égocentrique, mais tourné vers autrui. Le plus dur est de faire ce retournement, il nécessite une prise de conscience. Elle se fait par une question simple :
Que comptes-tu faire pour l'humanité ?
Si une réponse claire et négative te vient à l'esprit, comme une évidence indéniable : rien, je ne saurais te tenir rigueur d'un acte qui dans d'autres conditions aurait été lâcheté : la meurtre de soi.
La teneur morale du suicide tient donc en la pertinence de la réponse à cette question, qui doit être honnête et réflechie. Le simple artisan, qui pense pouvoir offrir à sa progéniture une vie bien faite, ou encore le fonctionnaire qui veut aider au fonctionnement de la cité ne sont pas inutiles à l'humanité. Nous (les partisans de la Nouvelle morale) ne faisons pas d'eugénisme en ne selectionnant que les philosophes et les scientifiques !
Ne doit se suicider que celui qui sait qu'il n'est pas uniquement animé par la quête du bonheur de l'humanité.
(L'auteur ne saurait être tenu responsables des conséquences mortelles de la lecture de cet article. Bien à vous, Ecrelinf. Bisous kiss kiss.)